Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes rend publique sa contribution en vue du processus de revue régionale et mondiale des engagements pris par les Etats dans le cadre de la conférence mondiale de Pékin sur les femmes (Pékin + 25), afin de faire entendre une voix additionnelle, incluant celle de la société civile, en complément du rapport transmis par l’administration française aux services de l’ONU.
Le rapport du HCE met en lumière les principaux sujets qui lui paraissent avoir progressé en France depuis cinq ans, en particulier le renforcement de la parité dans les instances de gouvernance des grandes entreprises, l’introduction du sexisme dans la loi et le renforcement des moyens de sanction, les efforts en matière de transparence et de lutte contre les inégalités salariales avec la création de l’Index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’engagement en faveur d’une « diplomatie féministe ».
Le rapport pointe également les obstacles, résistances ou défis prioritaires encore existants : la persistance des violences sexistes et sexuelles et d’une réponse insuffisamment adaptée, la nécessité de lutter contre les stéréotypes de sexe qui imprègnent notre société, notamment par la mise en place effective d’une éducation à l’égalité et la sexualité dans les écoles, ou encore l’insuffisante mixité des métiers et un plafond de verre toujours persistant, la nécessité de développer des outils tels que la budgétisation intégrant l’égalité.
Le HCE rappelle que le programme d’action de Pékin et ses 12 domaines critiques [1] constituent une feuille de route pour l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des femmes qui doit continuer d’orienter l’action, dans un contexte international marqué par des remises en cause des droits acquis par les femmes.
[1] Source : [https://beijing20.unwomen.org/~/media/headquarters/attachments/sections/csw/bpa_f_final_web.pdf]