A l’occasion 42 ans de la loi Veil, le HCE dresse un bilan positif des actions mises en œuvre ces dernières années pour faciliter l’accès à l’avortement et identifie quelques obstacles pouvant encore être levés
Bilan de la mise en œuvre, depuis 2013, des recommandations du Haut Conseil à l’Egalité relatives à l’IVG à retrouver ici.
Le 17 janvier 1975 était promulguée la loi Veil dépénalisant l’avortement. Depuis 42 ans, l’interruption volontaire de grossesse est progressivement devenue un droit à part entière et son accès a peu à peu été amélioré. Les progrès se sont accélérés ces dernières années.
220 000 IVG sont pratiqués chaque année en France : c’est un événement assez courant de la vie sexuelle et reproductive des femmes, puisque plus d’1 femme sur 3 y a recours dans sa vie. Toutefois, dans son rapport relatif à l’accès à l’IVG paru en 2013, le Haut Conseil à l’Egalité alertait les pouvoirs publics sur la persistance d’obstacles juridiques et matériels auxquels les femmes devaient toujours faire face et formulait 35 recommandations pour y remédier.
3 ans plus tard, le Haut Conseil fait le bilan : grâce au renforcement de l’arsenal juridique et règlementaire et au programme national d’actions pour l’accès à l’IVG, plus des deux tiers des recommandations émises par le HCE ont été mises en œuvre. Danielle Bousquet, sa présidente salue « la forte mobilisation du Gouvernement et du Parlement pour améliorer l’accès réel à l’avortement et à des informations objectives et dépassionnées et dédramatiser le recours à cet acte ».
Le HCE établit que :
Pour conforter ce droit, les pouvoirs publics peuvent encore agir :
Alors que les gouvernements espagnol, portugais et polonais ont récemment tenté de restreindre ce droit et que certains débats politiques français peuvent laisser craindre des reculs, le HCE appelle à maintenir un portage politique fort, seule garantie de l’accès réel à l’avortement pour toutes les femmes qui le souhaitent, où qu’elles habitent.