Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE), réuni lors sa première Assemblée plénière en présence de la ministre Elisabeth Moreno, a adopté sa feuille de route pour l’année à venir. Les 96 membres délibérants (54 pour l’ancien HCE devenu formation pour les droits des femmes auxquels s’ajoutent désormais les 42 de l’ancien CSEP devenu formation pour l’égalité professionnelle) et les 35 autre personnes prenant part aux travaux vont s’intéresser à de nombreux sujets, souvent brûlants d’actualité, qui seront l’objet de rapports, d’avis ou de vigilances. Sous la présidence de Sylvie Pierre-Brossolette, les deux branches du HCE travailleront chacune dans son périmètre de compétence mais seront amenées à collaborer, échanger et voter ensemble le programme. Les textes eux-mêmes seront adoptés dans chaque formation :
C· Côté « éga pro », deux thèmes seront abordés : l’impact du télétravail sur la vie des femmes, que les nouveaux modes d’organisation des entreprises ne doivent pas pénaliser ; et l’efficacité de l’index Pénicaud, pour lequel des améliorations seront proposées.
C· Côté « droits des femmes », les cinq commissions, toutes co-présidées pour la première fois par un binôme femme-homme, se répartiront la tâche ainsi : pour la lutte contre les stéréotypes, la deuxième édition du nouveau baromètre sur l’état du sexisme en France et l’analyse de l’image des femmes dans le numérique, secteur où elles sont particulièrement malmenées ; pour la santé, les psychotraumas des femmes victimes de violences et les centres supposés les prendre en charge ; pour les violences, la pornographie qui broie tant de femmes et l’impact sur la société de la diffusion des actes de violence ; pour la parité, le bilan de la présence des femmes et des hommes à la suite des élections présidentielles et législatives ; pour l’international, l’évaluation des engagements de la France en faveur de la diplomatie féministe.
Cette liste de rapports n’est pas exhaustive, et sera complétée par d’autres thèmes proposés par les membres venant de tous les horizons (partenaires sociaux, associations, politiques, personnalités qualifiées…).
« Nous travaillerons en toute indépendance, affirme Sylvie Pierre-Brossolette, dans un esprit collectif soucieux de concertation. Nous serons à l’écoute des grondements et même des frémissements de la société. Fort de son expertise renforcée, le nouvel HCE fera des propositions aux pouvoirs publics en vue de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes, en droit comme en pratique ».
Pour découvrir les nouveaux et nouvelles et co-président·es de la formation « droits des femmes et lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes » >>>