Rapport - Rapport relatif à l'IVG - Volet 2 : Accès à l’IVG dans les territoires

Publié le | Temps de lecture : 3 minutes

L’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) est un événement assez courant de la vie sexuelle et reproductive des femmes. Près d’une femme sur trois aura recours à une IVG dans sa vie. 

L’IVG n’est pas un problème : c’est une solution pour toute femme qui souhaite interrompre sa grossesse dans les délais prévus par la loi. Pourtant, aujourd’hui encore, en France, l’accès à une IVG est parfois problématique. Le droit à l’avortement demeure un droit « à part » : non consacré expressément par les textes juridiques comme l’expression d’un droit, le recours à l’IVG se heurte à différents obstacles. 

D’abord, la légitimité des femmes à se trouver en situation d’avoir à demander une IVG, dans un contexte social où la contraception est largement utilisée, est parfois remise en question : l’IVG est souvent perçue comme un échec des femmes à maîtriser leur contraception. Encore aujourd’hui, un certain nombre d’éléments peuvent conduire les femmes à ne pas percevoir le droit à l’IVG comme un droit à part entière : parfois culpabilisées, elles peuvent se sentir obligées de justifier leur recours à l’IVG. Par ailleurs, la fermeture de plus de 130 établissements de santé pratiquant l’IVG ces 10 dernières années et le manque de moyens et de personnels contribuent à rendre le parcours de soins parfois difficile et peu accessible. L’évolution de la démographie médicale, doublée des départs à la retraite à venir des générations de médecins fortement impliqués dans la prise en charge des IVG risquent d’aggraver cette situation. 

Conséquences : le choix de la méthode IVG et le choix de la méthode d’anesthésie ne sont pas toujours garantis, les délais d’attente peuvent être quelques fois importants, et les distances à parcourir, longues. La confidentialité et la gratuité pour les femmes ne sont pas toujours assurées. L’ensemble de ces obstacles peut mener jusqu’à la non prise en charge de l’IVG conduisant ainsi un certain nombre de femmes à partir avorter à l’étranger. Se pose enfin la question de la gouvernance et du partage des responsabilités dans le domaine de l’IVG : le système d’inspection est complexe et les sanctions, rares. Les acteurs concernés sont multiples et leur coordination souvent malaisée. Le suivi et l’évaluation de l’IVG ne sont que plus difficiles à mettre en place.

Pour lutter contre l’ensemble de ces obstacles, le HCE propose 40 recommandations articulées autour de 4 axes : 

  1. DROIT : Faire de l’IVG un droit à part entière.

  2. INFORMATION : Développer un dispositif global d’information et de communication afin de faciliter l’orientation et l’entrée dans le parcours des femmes.

  3. OFFRE DE SOINS : Développer une offre de soins permettant aux femmes un accès rapide et de proximité à l’IVG et leur garantissant le choix de la méthode, la gratuité et la confidentialité.

  4. GOUVERNANCE : Clarifier les responsabilités, organiser un véritable suivi de l’activité et permettre la coordination des professionnel-le-s.

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